

Olivier Lépront est né en 1998 à Bordeaux.
Il intègre les Beaux-Arts de Paris et explore la peinture figurative dans l’atelier de François Boiron, avant de rejoindre celui de Nina Childress pour ses deux dernières années de formation. Lors du passage de son diplôme en 2023, il propose son interprétation contemporaine de la nature morte. Olivier Lépront interroge la capacité de la peinture à transcender la banalité quotidienne. Son travail prend racine dans la fascination suscitée par la nature morte hollandaise. Ses peintures se concentrent sur des objets apparemment ordinaires : vêtements soyeux, doudounes, objets domestique, sacs à dos, vaisselles métalliques et nourriture reluisante. Ces éléments deviennent des prétextes visuels, permettant à l’artiste de capturer la matière-lumière avec une précision saisissante. Dans l’œuvre d’Olivier Lépront, les objets issus de notre société contemporaine, souvent considérés comme insignifiants et superficiels, prennent une tout autre dimension. L’artiste les élève au rang d’icônes à travers sa peinture, révélant ainsi leur profondeur et leur importance dans notre quotidien consumériste. À travers une œuvre troublante de réalisme, il parvient à déceler la beauté au sein de l’utile et du futile, transformant les vanités contemporaines en odes à la contemplation. C’est dans une danse entre l’ombre et la clarté, que l’artiste, tel un alchimiste, capture sur la toile les reflets kaléidoscopiques de la lumière fugace, en perpétuelle mutation. Face à l’oeuvre intitulée Emballage sacré (2023), où l’on devine une statuette de la Vierge pudiquement enveloppée dans une feuille d’aluminium, notre regard s’attarde sur les coups de pinceau qui taillent avec minutie la profondeur, les plis et les reflets. Inspiré par les drapés des grands maîtres de la Renaissance, l’artiste transforme la surface réfléchissante de ces objets en des paysages à part entière. Contrairement aux hyperréalistes, Olivier Lépront ne cherche pas à défier la réalité, mais plutôt à explorer le pouvoir de la peinture à créer des illusions. Son utilisation de cadrages serrés et de mises en scène révèle un penchant pour l’esthétique cinématographique.
À travers son œuvre, Olivier Lépront incite le spectateur à plonger dans la peinture, à quitter le réel pour basculer dans une dimension merveilleuse. Si l’illusion de la nature morte est présente, la vitalité de ses tableaux est indéniable, créant une expérience artistique riche et distinctive. Il nous entraîne dans un mouvement hypnotique, nous faisant glisser peu à peu dans l’abstraction des surfaces incandescentes. Ses oeuvres se déploient alors comme des tableaux vivants, des fragments capturés d’une éternité éphémère où la lumière transcende la matière.