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MARGUERITE HOLLEMAERT

MARGUERITE HOLLEMAERT

Le travail de Marguerite Hollemaert s’oriente principalement autour de portraits et de détails peints, tirés de son inventaire : images, vidéos, relevés de situations collectées. Tout, du processus de création à l’image finale figée sur la toile, relève de l’inquiétante étrangeté. Un monde singulier, dépris de toute spatialité et temporalité. Quand ces choses familières nous paraissent autres qu’à l’ordinaire, chimères mortes et vivantes à la fois, au ton dramatique.

Cette étrangeté n’est pas seulement visible sur la toile : elle prend racine dans le processus de création. Des images de son inventaire, Marguerite n’en conserve qu’une partie, laissant toujours place à l’inattendu lorsqu’elle peint. Son idée du résultat n’est jamais figée. Une manière plus libre de peindre, qui ouvre un espace à l’intuition et à l’inconscient.

Guidée par ses intuitions, elle rend hommage autant à son histoire personnelle qu’à l’Histoire de la peinture. Elle cadre et peint soigneusement ces choses familières qui nous paraissent soudain étranges : un épouvantail en pleine étreinte, un petit garçon jouant avec une pince de crabe, une drag queen et sa mascotte en plein show… L’atypique est toujours finement mesuré.

Ses productions évoquent des gestes ambigus et des fantômes, sous l’influence persistante d’une ruralité qui guide la peintre. Elle révèle les détails insolites de sa vie, ceux que personne ne remarque, sinon elle. À partir de là, l’artiste construit ses narrations, invitant le spectateur·rice à prendre part au récit.
Youna Dacher, artiste
Le bruit des chiens et de la térébenthine - extrait

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