Alexis
Blanc

Premier rêve.
L’entrée du labyrinthe.
Un corridor orné de panneaux et de tissus gris. Un piédestal, modeste. On s’en approche : une minuscule crotte de nez en verre, de quelques millimètres à peine, cristallisée, posée dessus.
Réveil ? Non. Enchaînement.
Deuxième rêve. L’élévation.
Un escalier en bois récupéré, à la fois solide et incertain. Rien qu’à le regarder, on y monte, puis on redescend.
Après tout, qu’est-ce qu’un rêve sinon un passage à d’autres niveaux ? Troisième rêve.
Maintenant, le corridor est noir.
Une porte en plexiglass, fermée.
On ne peut y entrer qu’en petit nombre – idéalement, un par un.
C’est la porte d’un WC. Une fois la porte fermée, on ne peut avancer (sortir?) qu’en tirant la chasse d’eau (!) ; on sent alors qu’on tourne sans bouger, on ouvre de nouveau la porte, la même, et nous voilà «ailleurs».
Texte de Makis Malaféka
